dimanche 20 septembre 2015

INFO - RETOUR A VENISE...

Une Petite Pause Vénitienne...
*
***
 
***
*
(photo JCMEMO)

vendredi 18 septembre 2015

SAINT-PETERSBOURG (août 2015) - Cathédrale SAINT-SAUVEUR-sur-le-Sang-Versé

SPECTACULAIRE !
-
La Cathédrale a été érigée sur les lieux où le tsar Alexandre II a été mortellement blessé à la suite d'un attentat à la bombe (1881)...
-
-
Inaugurée en 1907, elle a été construite dans le style de l'architecture traditionnelle russe (ex : St Basile de Moscou).
-
-
L'intérieur est décoré d'impressionnantes mosaïques (plus de 7000 m2)
-

-
-

-

-

-

-
---
-

-
 
-
 
 
***
*
(photos JCMEMO)

mardi 15 septembre 2015

YOUTH - Paolo SORRENTINO (Réalisation & Scénario) - Italie - Vu au Pathé Beaugrenelle (14.09.15)

4 / 5
-
Deux amis (presque) octogénaires, l'un cinéaste, l'autre musicien, se retrouvent dans un palace en Suisse...
 
-
Une belle illustration de l'Inévitable : le déclin de l'homme et l'angoisse de vieillir...
"...ce vers quoi nous tendons tous...Nous n’avons pas le choix. Et je préfère affronter le problème plutôt que d’attendre qu’il ne me tombe dessus" (Paolo Sorrentino)
-
Malgré une "narration" que j'ai trouvée un peu confuse et si certaines séquences m'ont mis mal à l'aise (sans doute en raison de mon âge) j'ai beaucoup aimé...
-
Le film est tour à tour drôle, cruel, tendre, émouvant, déchirant, cynique, délirant, poétique, mélancolique, irritant...
L'humour est également très présent :
 ".. L’humour naît du désespoir et je n’arrive à faire de l’humour qu’avec des sujets qui sont désespérés." (Paolo Sorrentino).
-
Les dialogues sont percutants, la photographie somptueuse et l'interprétation remarquable...
-
Harvey Keitel est Mick, le cinéaste...
Une de ses répliques :
« C’est comme un regard à travers un télescope. Quand on est jeune, tout semble très près. C’est l’avenir. Mais quand on est vieux, le télescope se retourne et tout à coup tout semble très loin. C’est le passé. »
--
-
Michael Caine est Fred, le musicien...


---
Avec également :
 Paul Dano, Jimmy...
  l
Rachel Weisz, Lena la fille de Fred...
l
Et une Jane Fonda (Brenda) grandiose dans une scène époustouflante avec Harvey Keitel...
___
__
l


*
***
*
Paolo Sorrentino
né à Naples en 1970
-
-
Réalisateur, Scénariste
-
Ses principaux films :
La Grande Bellezza (2013 - voir ICI)
This Must Be The Place (2011)
Il Divo (2008)
L'Ami de la Famille (2006)
Les Conséquences de l'Amour (2004)
L'Uomo in Più (2001)
-

***
*

dimanche 13 septembre 2015

L'HOMME QUI AIMAIT LES CHIENS (2011) - Leonardo PADURA - Cuba - (Métailié/Suites/n°176)

Un monumental ouvrage du grand écrivain cubain !
-
Sur une plage cubaine en 1977, Ivan le narrateur,  qui jadis rêvait d'être écrivain, voit un inconnu qui se promène avec deux magnifiques barzoï (lévriers russes) qui courent sur le sable...
 Quel est donc cet homme mystérieux qui va bientôt, au fil de plusieurs rencontres, lui faire d'étranges révélations sur Ramon Mercader, connu pour avoir assassiné Trotsky au Mexique en 1940 ?
-
A travers les "itinéraires" de ces trois hommes, Padura dresse une fresque historique magistrale dans laquelle sont évoqués avec force et brio : le communisme stalinien, la guerre civile espagnole, mais aussi parallèlement la vie du narrateur, écrivain brimé par le régime castriste...
-
Même si on connaît le dénouement...le livre (de plus de 700 pages) est absolument passionnant et tient en haleine de bout en bout...
---
-
Léonardo Padura précise :
"...j'ai voulu me servir de l'histoire de l'assassinat de Trotski pour réfléchir à la perversion de la grande utopie du XX° siècle, ce processus où nombreux furent ceux qui engagèrent leur espérance et où nous fûmes tant et tant à perdre nos rêves et notre temps, quand ce ne fut pas notre sang et notre vie. Et c'est pour cette raison que je m'en suis tenu, le plus fidèlement possible (souvenez-vous qu'il s'agit d'un roman, malgré l'étouffante présence de l'Histoire dans chacune de ses pages), aux épisodes et à la chronologie de la vie de Léon Trotski, durant les années où il fut exilé, harcelé et finalement assassiné....."
---
-
EXTRAITS
"...parmi les choses rares qui ne font qu'augmenter si on les partage, il y a la douleur et la misère."
---
"Découvrir que ma femme moribonde pensait à l'avenir des autres fut pour moi une douleur qui vint s'ajouter à toutes celles qui me submergeaient déjà."
---
"...la véritable grandeur humaine réside dans la pratique de la bonté sans condition, dans la capacité de donner à ceux qui n'ont rien, non pas le superflu mais une partie du peu que nous avons(…) ne pas faire de politique ni prétendre par cet acte à une quelconque prééminence."
---
"Qui n'était pas victime, serait complice et même plus, bourreau. La terreur et la répression devenaient la politique d'un gouvernement qui faisait de la persécution et du mensonge des institutions d'Etat et un style de vie pour l'ensemble de la société. Etait-il ainsi que l'on construisait la meilleure société ? "
---
"Je suis le même et je suis différent à chaque instant. Je suis tous ceux-là et je ne suis personne, parce que je ne suis qu'un pion, un tout petit pion, dans le combat pour un rêve. Un individu et un nom ne sont rien... Tu sais, dès que je suis entré à la Tcheka, on m'a appris quelque chose de très important : l'homme est interchangeable, remplaçable. L'individu n'est pas un élément unique, c'est un concept qui s'agglutine pour former la masse, qui, elle, est réelle. Mais l'homme en tant qu'individu n'est pas sacré, et donc pas indispensable."
---
"... j'adore les cimetières. Cela fait des années que je vis dans un monde où l'on ne sait pas qui est qui, où est la vérité et où est le mensonge, et encore moins quelle est ton espérance de vie... Ici au moins, on se sent entouré de certitude, de la plus grande des certitudes.."  
---
-
Cet extrait évoquant Baracoa (où Yvan a séjourné) ne pouvait qu'attirer l'attention d'un amoureux de ce qui est sans doute la plus belle et la plus attachante région de Cuba :

« Baracoa, le moment est venu de le dire, est un des endroits les plus beaux et des plus magiques de l’île, et ses habitants sont des gens d’une bonté et d’une innocence surprenantes . Bien que je n’y ai jamais remis les pieds – j’éprouve une peur panique à l’idée d’y retourner et de ne plus pouvoir en repartir pour une raison ou pour une autre – je me rappelle, comme à travers un écran de brume, la beauté de la mer, les décadentes forteresses coloniales, les montagnes à la végétation si dense, les nombreux ruisseaux et rivières qui pouvaient même devenir impétueuses comme la Toa. Je me souviens de l’amabilité des gens – toujours disposée à héberger les étrangers à la ville et les parias cherchant un endroit où se faire oublier -, de la pauvreté qui y régnait depuis presque un demi-millénaire et qui était sa vraie malédiction, une pauvreté toujours palpitante dont on parlait toujours au passé, comme d’une chose définitivement surmontée…. »
***
*
***
Leonardo Padura
né à la Havane en 1955
où il réside toujours
(voir ICI )
-

-
-
Voir également sur le blog :
Le Palmier et l'Etoile
-
Les Brumes du Passé
-
Retour à Ithaque
(Padura est le co-scénariste du beau film de Laurent Cantet)
***
*

vendredi 11 septembre 2015

LIFE - Anton CORBIJN (réalisation) - Luke Davis (scénario) - Etats-Unis - vu au Pathé Beaugrenelle (10.09.15)


4,5 / 5
-
Brève Rencontre !
 
 
-
Los Angeles 1955...
Dennis Stock, photographe mal dans sa peau, en quête de notoriété, "chasse" les vedettes de cinéma...
Lors d'une soirée à Hollywood, il "repère" un jeune acteur, James Dean qui commence à peine à être connu (son premier film "A l'est d'Eden" n'est pas encore sorti)...
De cette rencontre entre deux êtres fragiles et solitaires va naître une étrange relation entre fascination, rejet, admiration, et finalement une brève et émouvante amitié.
-
Ainsi que le souligne le réalisateur, son film n'est pas une biographie de James Dean :
"...Il n’était pas question de faire un biopic sur James Dean. C’est même le contraire. Ce qui m’intéressait, c’est Dennis Stock, le photographe, à un moment très particulier de sa vie et de sa carrière. Quand il rencontre un jeune acteur encore presque inconnu et dont nous savons, nous, spectateurs, qu’il deviendra un mythe, en partie grâce à ces photos. C’est donc Stock le personnage principal du film."
-
Un très beau film mélancolique et attachant...
Superbes images...
 Excellente musique "jazzy"...
Une découverte : le jeune acteur Dane DeHaan dans le rôle de James Dean...

-
Une confirmation : le talent de Robert Pattinson (Dennis Stock)...

---
-

l
l
lll

---
-



---
-
James Dean mourra dans un accident de voiture quelques mois après cette "rencontre"...
Dennis Stock deviendra un photographe célèbre de l'agence Magnum ( voir ICI ). Il est mort en 2010.

***
*
 
Anton Corbijn
né aux Pays-Bas en 1955
Photographe, Vidéaste, Réalisateur
-

-
Life est son quatrième long métrage après :
Control (2007)
The American (2010)
Un Homme très recherché (2014)
-

***
*

lundi 7 septembre 2015

SAINT-PETERSBOURG (août 2015) - MUSEE DE L'ERMITAGE - SPLENDEURS et ....Parcours du Combattant !

LA SPLENDEUR D'UN PALAIS !
Indiscutablement un Musée splendide : tout est "nickel", parfaitement entretenu tant à l'extérieur que dans les innombrables salles d'exposition...
-
l
 l
l
 l
l
lll

 l

l

---
-
LE FIASCO D'UNE VISITE...
Tout était pourtant bien préparé :
Billets achetés (plus chers) la veille à l'hôtel (pour éviter une attente aux guichets qui peut aller jusqu'à 3 heures),
Programme de la visite bien ciblée...
Nous entrons, sans encombre et en conquérants, dans le Musée.
Très vite nous allons déchanter...
Nous sommes assaillis, repoussés par des hordes déchaînées de touristes en groupe, presque tous Asiatiques (mon quart d'heure de racisme...).
Nous persévérons, en vain : impossible d'approcher les toiles célèbres (multitude de têtes et de selfies...)
Nous abandonnons notre programme et nous nous contentons d'errer, comme nous pouvons, de salle en salle...
Nous nous trouvons tout à coup face à Voltaire (il est seul !)...
...Le philosophe nous conseille vivement de quitter ces lieux, ce que nous n'allons pas tarder à faire...
---
Une chance avant de nous échapper : les magnifiques mosaïques romaines sont visibles :

l
---
-
L'ARCHE RUSSE (2002)
Nous nous consolerons, à notre retour, en regardant le film d'Alexandre Sokourov (présent actuellement à la Mostra de Venise où il présente Francofonia - documentaire sur le sauvetage des chefs-d'œuvre du Louvre pendant l'occupation allemande)
L'Arche russe, tournée en un seul plan séquence virtuose dans les salles de l'Ermitage, évoque tout un pan de l'histoire de la Russie...
 
 

 
***
*
(photos JCMEMO)

mercredi 2 septembre 2015

SAINT- PETERSBOURG (août 2015) - Statue de Pierre le Grand -

Pierre 1er (1672-1725)
(voir ICI)
-
La statue monumentale (tout est démesuré à St-Pétersbourg...) du fondateur de la ville est érigée au bord de la Néva pas très loin de la Cathédrale Saint-Isaac...
-
---
Œuvre du sculpteur français Maurice Falconet (1716-1791), elle repose sur un énorme bloc de granit...
Elle a été inaugurée en 1782 par Catherine II...
-
---
-
---
-
---
Le serpent terrassé par le cheval est une allégorie de la trahison...


---
-
La célèbre statue a inspiré à Pouchkine un très long poème :
Le Chevalier de Bronze (1833)
Extrait :
"Il s’écoula cent ans et la cité nouvelle, émerveillement et prodige du pays des nuits blanches, issue des forêts obscures, des profondeurs du marécage, s’élève dans toute sa pompe et sa magnificence. Là même où jadis le pêcheur finnois, triste rejeton de la nature, seul près de ces bords plats jetait son antique filet au sein des eaux inexplorées, c’est là qu’au long des quais animés se pressent aujourd’hui les nobles masses des palais et des tours.
Les navires de tous les coins de la terre accourent en
foule à ces riches bassins. La Néva s’est revêtue de granit, les ponts enjambent les canaux, de verts jardins ombragent ses îles, et devant la nouvelle capitale, Moscou, l'ancienne s'est effacée comme une veuve en deuil devant la jeune souveraine.
Je t'aime, ô création du génie de Pierre, j’aime ton profil noble et sévère, le cours majestueux de la Néva, le granit des quais, les grilles de fer de tes jardins, le clair obscur de tes nuits méditatives, cette lumineuse absence de lune..."
***
*
(photos JCMEMO)