dimanche 18 mars 2018

TOUT CE QUE J'AIMAIS (2003) - Siri HUSTVEDT - Traduction de Christine Le Boeuf - Etats-Unis - Babel n° 686

Admirateur de Paul Auster depuis de nombreuses années...
Je me suis enfin décidé à aborder, avec ce roman paru en 2003, l'oeuvre de son épouse Siri Hustvedt...
Je ne l'ai pas regretté ...
-
-
Présentation de l'éditeur :
"Au milieu des années 1970, à New York, deux couples d’artistes ont partagé les rêves de liberté de l’époque, ils ont fait de l’art et de la création le ciment d’une amitié qu’ils voulaient éternelle et, quand ils ont fondé leur famille, se sont installés dans des appartements voisins. Rien n’a pu les préparer aux coups du destin qui vont les frapper et infléchir radicalement le cours de leurs vies… 
Siri Hustvedt convie ici à un voyage à travers les régions inquiétantes de l’âme : bouleversant, ambigu, vertigineux, Tout ce que j’aimais est le roman d’une génération coupable d’innocence qui se retrouve, vingt ans plus tard, au bout de son beau rêve."
---
Une plongée dans le New York artistique et intellectuel des années 70,
Mais aussi une réflexion douloureuse sur la fuite du temps.
Une révélation que ce livre "foisonnant" qui aborde, avec force, une multitude de thèmes : l'amitié, l'amour, l'art (et ses dérives), le mensonge, la maladie, la drogue, la mort...
 Un effort aussi que la lecture d'un tel roman où l'on se perd quelquefois, que l'on peut même être tenté d'abandonner mais pour mieux s'y replonger, tant il est difficile de quitter ses personnages si magnifiquement campés et tellement attachants.
---
-
EXTRAITS :

"Un tableau ne devient ce qu'il est que dans l'instant où il est vu"
-
"L'envie et la méchanceté accompagnent inévitablement la gloire, si mince soit-elle. Peu importe le lieu où elle naît : une cour d'école, une salle du conseil, les corridors d'une université ou les murs blancs d'une galerie."
-
"je mentionnai les récits cachés dans ses tableaux et il répondit que, pour lui, les histoires étaient comme le sang irriguant un corps : les voies d'une vie. C'était une métaphore révélatrice, et je ne l'oubliai jamais.  En tant qu'artiste, Bill traquait l'invisible dans le visible."
-
"Je trouvais à la présence physique de Mark une qualité presque magique.  Du moment que je le regardais, je le croyais toujours.  La franche sincérité qu'exprimait son visage bannissait tous mes doutes, mais, dès qu'il se trouvait hors de vue, la sourde anxiété renaissait."
-
"L'oubli, dis-je, fait sans doute partie de notre vie autant que le souvenir.  Nous sommes tous amnésiques."
-
"Je crois que c'est pour ça que j'ai toujours aimé la peinture.  Quelqu'un peint un tableau dans le temps, mais, une fois qu'il est peint, le tableau reste au présent."
-
"Je suis sur des montagnes russes entre amour et haine, disait-elle.  C'est toujours le même parcours qui recommence indéfiniment."
-
*
***
*
Siri Hustvedt est née en 1955
-
-


voir wikipedia

***
*

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire