dimanche 30 décembre 2018

MONSIEUR - Rohena GERA (Réalisation & Scénario) - Inde/France - au Gaumont Convention (28.12.2018)

La constitution de l'Inde interdit bien les discriminations fondées sur les castes, mais ces dernières sont bien présentes dans la réalité sociale...
Est-il possible d'y échapper ?
-
5 / 5
-
-
Synopsis :


"Ratna est domestique chez Ashwin, le fils d'une riche famille de Mumbai.
En apparence la vie du jeune homme semble parfaite, pourtant il est perdu. Ratna sent qu'il a renoncé à ses rêves. Elle, elle n'a rien, mais ses espoirs et sa détermination la guident obstinément.
Deux mondes que tout oppose vont cohabiter, se découvrir, s'effleurer..."
-
Ratna qui a traversé des épreuves, perdu son mari, est venue de la campagne à Mumbai (Bombay) pour travailler afin de payer sa formation de couturière et permettre à sa soeur de faire des études...
 Ashwin contraint de revenir en Inde, après avoir vécu à New York,  n'est pas heureux et se sent en porte-à-faux, bien que très privilégié  socialement...
Les deux personnages, prisonniers du poids des traditions , vont néanmoins apprendre peu à peu à se découvrir et se rapprocher :

"C’est une succession de moments plus ou moins fugaces. Tous ces moments où les personnages se frôlent, sans que rien ne soit dit, des moments intimes, légers et silencieux, mais lourds de sens.........
-

"Et puis elle commence à lui parler, elle lui dit des choses qu’il n’attend pas, le voit mieux que personne, le comprend mieux que nul autre ne le comprend. Elle le prend au sérieux dans son rêve d’écrivain, par exemple, contrairement à sa mère ou sa soeur. Progressivement, il commence à voir la personne en elle. Puis elle lui dit qu'elle veut apprendre la couture. D'abord, il croit qu’elle a besoin d’argent, mais non, c’est vraiment son rêve qu'elle veut réaliser. Peu à peu, elle en arrive à l’inspirer. Elle a le dynamisme et la joie de vivre qu’il n’a pas." (Rohena Gera)


---
Complètement séduit par ce film délicat, sensible et d'une grande finesse psychologique ...
La réalisation est classique, sans esbroufe, efficace...
Les personnages (et acteurs...) sont attachants, touchants.
Un film que j'aimerais bien revoir !
---
Tillotam Shome (Ratna)...
-
Vivek Gomber (Ashwin)...
---


-



*
***
*
Rohena Gera
née en 1973
Réalisatrice, Scénariste, Productrice
-
-



est son premier long métrage de fiction.
***
*

jeudi 27 décembre 2018

WILDLIFE, UNE SAISON ARDENTE - Paul DANO (Réalisation et Scénario avec Zoe Kazan) - Etats-Unis - au Gaumont Convention (23.12.2018)

Le jeune et talentueux acteur Paul Dano passe avec bonheur derrière la caméra...
-
4,5 / 5
-


-
Libre adaptation du roman éponyme de Richard Ford publié en 1990...
L'auteur, sollicité pour l'acquisition des droits, a donné son accord en laissant toute liberté au réalisateur :


"Je vous suis très reconnaissant pour l’intérêt que vous portez à mon livre, mais je voudrais aussi vous prévenir d’une chose, en espérant que cela puisse vous encourager : mon livre est mon livre, votre film – celui que vous allez faire – est votre film. Votre fidélité de cinéaste à mon histoire ne m’intéresse pas. Définissez vos propres valeurs, vos objectifs, vos moyens, détachez-vous du livre, afin qu’il ne vous freine pas". 
---
Synopsis :

"Dans les années 60, Joe, un adolescent de 14 ans regarde, impuissant, ses parents s’éloigner l’un de l’autre. Leur séparation marquera la fin de son enfance."
-
Joe observe avec anxiété la lente décomposition de sa famille...
L'adolescent, plus mûr que ses parents, va
tenter de maintenir ce cercle familial qu'il ne voudrait pas quitter...
En vain...
Il va donc devoir dire adieu à l'enfance et découvrir la vie d'adulte.
---
Par petites touches d'une extrême délicatesse, avec pudeur et sensibilité, Paul Dano nous offre un portrait fascinant et émouvant de cette famille qui se disloque...
Ce,
Dans une réalisation sobre
et
Avec trois acteurs talentueux et attachants :
-
Carey Mulligan (la mère)...

-
Jake Gyllenhaal (le père)...

-
Ed Oxenbould (Joe)...

---


-


*
***
*
Paul Dano
né en 1984 à New York
Acteur, Producteur
-
(Paul Dano avec Jacke Gyllenhaal)
-

Il a joué notamment dans :
Twelve years a slave (2013)
Prisoners (2013)
There wil be blood (2007)
Little Miss Sunshine (2006)

*
***

lundi 24 décembre 2018

BONNES FÊTES A TOUS !

Pour tous les amis
UN NOËL
et
UNE NOUVELLE ANNEE

EN COULEURS

*
***

(les couleurs de Marc Chagall)

***
*

mardi 18 décembre 2018

UNE AFFAIRE DE FAMILLE - Hirokazu KORE-EDA (Réalisation, Scénario, Montage) - Japon - au Gaumont Convention (13.12.2018)


5 / 5



-
La Palme d'or 2018 du Festival de Cannes nous révèle un aspect inattendu du Japon à travers le portrait d'une étrange famille !
-
---

Synopsis :


"Au retour d’une nouvelle expédition de vol à l’étalage, Osamu et son fils recueillent dans la rue une petite fille qui semble livrée à elle-même. D’abord réticente à l’idée d’abriter l’enfant pour la nuit, la femme d’Osamu accepte de s’occuper d’elle lorsqu‘elle comprend que ses parents la maltraitent. En dépit de leur pauvreté, survivant de petites rapines qui complètent leurs maigres salaires, les membres de cette famille semblent vivre heureux – jusqu’à ce qu’un incident révèle brutalement leurs plus terribles secrets…"
-
Ils étaient cinq, ils sont désormais six à vivre, de manière précaire, dans une petite baraque tout encombrée de la périphérie de Tokyo...
Ils se débrouillent comme ils peuvent pour subsister et ne semblent pas, en dépit de leur misère, très malheureux...
Unis face à l'adversité, bien que sans aucun lien de parenté entre eux, par l'amour qu'ils se portent...

-
Tendre, Touchant, Drôle......Déchirant !
Un film magnifique complètement maîtrisé...
et
Illuminé par l'amour que le réalisateur porte sur ses personnages qui deviennent très proches et qu'on ne peut qu'aimer.
---
-
Les Acteurs (de gauche à droite) :
Kairi Jyo, Mayu Matsuoko, Miyu Sasaki, Kiki Kirin, Lily Franky et Sakura Andô...



-

-



-



-



-



-
Kiki Kirin (la "grand-mère") est morte peu après la fin du tournage...


---
-
Avec ce film le réalisateur poursuit son exploration des liens familiaux, souvent très complexes.
-
Il précise :


"Je n'avais pas forcément l'intention que chaque personnage incarne un problème de société en particulier mas j'avais envie de décrire une famille qui est au bord du gouffre, sur le fil. Elle est toujours en danger et pourrait se retrouver dans les bas-fonds de la société mais qui, grâce à ces petites magouilles, arrive à garder la tête hors de l'eau. C'est pour cela que chaque personnage est relié à un des problèmes actuels de la société japonaise. J'avais envie de décrire cette famille qui n'est pas encore marginalisée et qui se bat pour ne pas l'être davantage"
.........
je m’interroge sur ceux qui répètent sans cesse que les liens familiaux sont importants. Et j’ai donc eu envie d’explorer la nature de ces rapports en m’intéressant à une famille liée par des délits.
..........
Certains spectateurs ont ainsi jugé d'emblée que l'étrange famille recomposée de mon nouveau film n'est pas une famille du tout. Or mon but est précisément qu'on s'interroge. Et que toute certitude se dérobe."

-
Une réplique du scénario :
" -Normalement on ne peut pas choisir ses parents
  -Justement c'est plus fort quand on les choisit soi-même. "

*
***
*
Hirokasu Kore-Eda
né en 1962 à Tokyo
-
-
Parmi ses films :
Tel père, tel fils (2013) - voir ICI
Ma petite soeur  (2015)
Après la tempête (2016)
***
*

dimanche 16 décembre 2018

LA TRAVIATA (1853) - Giuseppe VERDI (1813-1901) - En direct du MET Opéra de New York (15.12.2018) - au Pathé Beaugrenelle

Déception en dépit d'une distribution "haut de gamme" :
Traviata in Broadway !
-
-

Quelques réflexions seulement sur cette nouvelle production que je n'ai guère appréciée...
-
Mise en scène sans force, banale, voire ridicule telle l'apparition à deux reprises de la soeur d'Alfredo :
lors de la belle scène entre Germont et Violetta et en robe de mariée (il faut oser le faire !) dans la chambre où la Traviata va bientôt mourir.
-
Un décor unique modulable qui ressemble à une sorte de "bonbonnière" et des costumes aux couleurs criardes.
---
-
La soprano allemande Diana Damrau est Violetta...
La voix est incontestablement belle.
Elle a été émouvante à certains moments mais il est regrettable qu'elle n'arrive pas (mal dirigée ?) à éliminer totalement les minauderies de son jeu scénique.
-
L'excellent ténor péruvien Juan Diego Florez ne m'a pas paru totalement à l'aise en Alfredo : peut-être que le rôle ne correspond-t-il pas vraiment à sa tessiture vocale ?
-
J'ai beaucoup apprécié l'excellente prestation du baryton américain Quinn Kelsey dans le rôle de Germont...
---
-
Magistrale direction du (très sympathique) canadien Yannick Nézet-Séguin (le nouveau directeur musical du Met) justement ovationné...
-
L'ensemble de l'orchestre a été associé aux saluts du rideau final...

---
-
Un court extrait du fameux
"Libiamo.."


*
***
*
Giuseppe Verdi (1813-1901)
-
-
-
Voir WIKIPEDIA

*
***

mardi 11 décembre 2018

MEMOIRES D'HADRIEN (1951) - Marguerite YOURCENAR (1903-1987) - France - Folio n°921

A l'approche de sa mort, Hadrien, le grand empereur romain, médite longuement...
Sur la Vie, le Pouvoir...
-
Seconde lecture du fascinant chef-d'oeuvre dMarguerite Yourcenar :
Une véritable et éblouissante "redécouverte" de ce monument de la littérature !
-

---
Présentation de l'éditeur :


"Cette œuvre, qui est à la fois roman, histoire, poésie, a été saluée par la critique française et mondiale comme un événement littéraire. En imaginant les Mémoires d'un grand empereur romain, l'auteure a voulu  ""refaire du dedans ce que les archéologues du XIXème  ont fait du dehors». Jugeant sans complaisance sa vie d'homme et son œuvre politique, Hadrien n'ignore pas que Rome, malgré sa grandeur, finira un jour par périr, mais son réalisme romain et son humanisme hérité des Grecs lui font sentir l'importance de penser et de servir jusqu'au bout.
«... Je me sentais responsable de la beauté du monde», dit ce héros dont les problèmes sont ceux de l'homme de tous les temps : les dangers mortels qui du dedans et du dehors confrontent les civilisations, la quête d'un accord harmonieux entre le bonheur et la «discipline auguste», entre l'intelligence et la volonté. "
---
Cette édition comporte également les Carnets de notes de "Mémoires d'Hadrien "
 extrait :
Retrouvé dans un volume de la correspondance de Flaubert, fort lu et fort souligné par moi vers 1927,
la phrase inoubliable :
 - Les dieux n'étant plus, et le christ n'étant pas encore, il y a eu, de Cicéron à Marc Aurèle, un moment unique où l'homme seul a été. -
Une grande partie de ma vie allait se passer à essayer de définir, puis à peindre, cet homme seul et d'ailleurs relié à tout. "
-
---
Un oeuvre très forte que l'on ne peut survoler hâtivement...
Une lecture pas toujours facile mais qui nous investit et subjugue complètement...
---
Le livre se présente sous la forme d'une lettre adressée par Hadrien, se sachant condamné par la maladie, à son petit-fils adoptif agé de 17 ans, le futur empereur Marc Aurèle :

" Mon cher Marc,
...............................................................
J'ai formé le projet de te raconter ma vie. "
-

"... Si j'ai choisi d'écrire ces Mémoires d'Hadrien à la première personne, c'est pour me passer le plus possible de tout intermédiaire, fût-ce de moi même. Hadrien pouvait parler de sa vie plus fermement et plus subtilement que moi."
(Marguerite Yourcenar - Carnet de notes)

---
Un véritable chef-d'oeuvre...
Un génial tour de force : Marguerite Youcenar a parfaitement réussi à rendre à la fois vivant et très proche de nous un homme qui a vécu au deuxième siècle.
-
---
-
Citations :
-
"Je doute que toute la philosophie du monde parvienne à supprimer l'esclavage: on en changera tout au plus le nom. Je suis capable d'imaginer des formes de servitude pires que les nôtres, parce que plus insidieuses: soit qu'on réussisse à transformer les hommes en machines stupides et satisfaites, qui se croient libres alors qu'elles sont asservies, soit qu'on développe chez eux, à l'exclusion des loisirs et des plaisirs humains, un goût du travail aussi forcené que la passion de la guerre chez les races barbares."
-


"Je ne méprise pas les hommes. Si je le faisais, je n'aurais aucun droit, ni aucune raison, d'essayer de les gouverner. Je les sais vains, ignorants, avides, inquiets, capables de presque tout pour réussir, pour se faire valoir, même à leurs propres yeux, ou tout simplement pour éviter de souffrir. Je le sais : je suis comme eux, du moins par moment, ou j'aurais pu l'être.........Notre grande erreur est d'essayer d'obtenir de chacun en particulier les vertus qu'il n'a pas, et de négliger de cultiver celles qu'il possède."
-

-
"Fonder des bibliothèques, c'était encore construire des greniers publics, amasser des réserves contre un hiver de l'esprit qu'à certains signes, malgré moi, je vois venir."
-

"Je pense souvent à la belle inscription que Plotine avait fait placer sur le seuil de la bibliothèque établie par ses soins en plein Forum de Trajan : Hôpital de l'âme."
-


"Je me sentais responsable de la beauté du monde. Je voulais que les villes fussent splendides, aérées, arrosées d’eaux claires, peuplées d’êtres humains dont le corps ne fût détérioré ni par les marques de la misère ou de la servitude, ni par l’enflure d’une richesse grossière"
-

"Je n’en tenais que davantage à faire de Jérusalem une ville comme les autres, où plusieurs races et plusieurs cultes pourraient exister en paix ; j’oubliais trop que dans tout combat entre le fanatisme et le sens commun, ce dernier a rarement le dessus." 
-

"J'ai utilisé de mon mieux mes vertus, j'ai tiré parti de mes vices"
-



-


"Il est difficile de rester empereur en présence d'un médecin, et difficile aussi de garder sa qualité d'homme. L’œil du praticien ne voyait en moi qu'un morceau d'humeurs, triste amalgame de lymphe et de sang. Ce matin, l'idée m'est venue pour la première fois que mon corps, ce fidèle compagnon, cet ami plus sûr, mieux connu de moi que mon âme, n'est qu'un monstre sournois qui finira par dévorer son maître."

-
"Qu'est la volupté elle-même, sinon un moment d'attention passionnée du corps ?
-

« C'est avoir tort que d'avoir raison trop tôt. »
-

Rien n'est plus lent que la véritable naissance d'un homme.
-
Tout bonheur est un chef-d'oeuvre : la moindre erreur le fausse, la moindre hésitation l'altère, la moindre lourdeur le dépare, la moindre sottise l'abêtit."

---

Sur Antinoüs :
-


« Je retrouve une tête inclinée sous une chevelure nocturne, des yeux que l’allongement des paupières faisait paraître obliques, un jeune visage large et comme couché...
....Il était peu lettré, ignorant de presque tout, réfléchi, crédule...
...Ce beau lévrier avide de caresses et d’ordres se coucha sur ma vie...
... Je réduis cette jeune figure aux proportions d’une statuette de cire que j’aurais pétrie, puis écrasée entre mes mains ».


-
"...Le culte d’Antinoüs semblait la plus folle de mes entreprises, le débordement d’une douleur qui ne concernait que moi seul. Mais notre époque est avide de dieux ; elle préfère les plus ardents, les plus tristes, ceux qui mêlent au vin de la vie un miel amer d’outre-tombe..."
---
-
Les toutes dernières lignes du livre :
"Petite âme, âme tendre et flottante, compagne de mon corps, qui fut ton hôte, tu vas descendre dans ces lieux pâles, durs et nus, où tu devras renoncer aux jeux d'autrefois. Un instant encore, regardons ensemble les rives familières, les objets que sans doute nous ne reverrons plus ... Tâchons d'entrer dans la mort les yeux ouverts ..."
-
*
***
*
Marguerite Yourcenar
(1903-1987)
-

-
voir wikipedia

*
***
*
A lire également :
"Henriette Levillain
commente
Mémoires d'Hadrien"
(Foliothèque n°17 - janvier1992)
-
-
Passionnante étude approfondie du livre de Yourcenar...

*
***
*
A visiter la superbe Villa d'Hadrien, à une trentaine de kilomètres de Rome tout près de Tivoli...
-
"Pour moi c'est la Villa Adriana qui a été le point de départ, l'étincelle, quand je l'ai visitée, à l'âge de vingt ans" 
(Marguerite Yourcenar)



l
l

***
*
*
***

mercredi 5 décembre 2018

LOLA ET SES FRERES - Jean-Paul ROUVE (Réalisation, Scénarioavec David Foenkinos, Acteur) - France - au Gaumont Convention (04.12.2018)

Moments de la vie d'une fratrie avec ses hauts et ses bas...
-
3,5 / 5
-
-
Synopsis :

"Lola a deux frères : Benoit, qui se marie pour la 3ème fois, et Pierre, qui débarque en retard au mariage… Excuses, reproches, engueulades, brouilles, chacun essaye de vivre sa vie de son côté. Benoit va devenir père sans y être prêt. Lola fait la rencontre de Zoher alors qu’elle s'occupe de son divorce. Quant à Pierre, ses problèmes professionnels s'enveniment. Tout dans leur vie devrait les éloigner, mais ces trois-là sont inséparables."
-
On a plaisir à suivre ce film attachant mené par un trio d'acteurs épatant...
Des "petits" moments de la vie se succèdent : le rire, l'humour, les disputes, la tendresse, l'émotion, les espoirs...
---
Ludivine Sagnier (Lola)...
-
José Garcia (Pierre) et Jean-Paul Rouve (Benoit)...
-


l

*
***
*
Jean-Paul Rouve
né en 1967
Acteur et Réalisateur
-
-
Ses longs métrages :
Souvenirs (2014)
Quand je serai petit (2012)
Les souvenirs (2008)
-
Sur sa carrière voir Wikipedia ----) ICI
*
***
*