lundi 29 mai 2017

CUBA - LES BELLES AMERICAINES.... (mars/avril 2017)

L'embarras du choix....
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Progressivement le marché cubain de l'automobile s'ouvre aux marques chinoises, coréennes, voire européennes (j'ai même vu des Peugeots...)
Mais, même si beaucoup ont été vendues à des collectionneurs étrangers, les mythiques voitures américaines des années 50 sont, et c'est heureux, encore présentes dans toute "l'île du lézard vert"...
Un véritable Festival des modèles prestigieux des grandes marques (les Cadillacs, les Ford fairlane, les Chevrolets Bel Air, les Pontiacs, les Mustang, les Plymouths, les Oldsmobile, les Chryslers et bien d'autres...)
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Tous ces "carros américanos", témoins de l'époque pré-révolutionnaire, ont pu subsister au fil des années et roulent encore grâce à l'incroyable ingéniosité des garagistes (et des particuliers..) cubains...
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Véhicules de la vie quotidienne (pour ceux, très rares, qui en possèdent)...
Véhicules d'apparat pour les mariages, les fêtes des 15 ans...
Quelquefois même voitures de police...
Enfin et surtout taxis très prisés par les touristes...
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Modestes ou Rutilantes et en vrac...
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(photos JCMEMO)

samedi 27 mai 2017

LES FANTÔMES D'ISMAËL - Arnaud DESPLECHIN (Réalisation / Scénario avec Julia Peyr et Lia Mysius) - France - au Gaumont Convention (21.05.2017)

Ce film a été projeté (hors compétition) à la soirée d'ouverture du Festival de Cannes.
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3,5 / 5
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Synopsis :

"A la veille du tournage de son nouveau film, la vie d'un cinéaste est chamboulée par la réapparition d'un amour disparu..."
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En fait un scénario quelque peu complexe...Desplechin précise :


"C’est le portrait d’Ivan, un diplomate qui traverse le monde sans n’y rien comprendre. C’est le portrait d’Ismaël, un réalisateur de film qui traverse sa vie sans n’y rien comprendre non plus. C’est le retour d’une femme, d’entre les morts. C’est aussi un film d’espionnage… Cinq films compressés en un seul, comme les nus féminins de Pollock. Ismaël est frénétique. Et le scénario est devenu frénétique avec lui ! Pourtant, Ismaël dans son grenier essaie de faire tenir ensemble les fils de la fiction…"
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Incontestablement un brillant exercice de style doublé d'un humour corrosif !
Bon...J'ai admiré mais je n'ai pas été totalement convaincu par le film que j'ai trouvé à la fois exaspérant, passionnant, attachant quelquefois...
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Mathieu Amalric en fait des tonnes (mais avec quel brio...) dans le rôle du cinéaste...
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A ses cotés et entre autres ...
Charlotte Gainsbourg (bien),
Louis Garrel (excellent),
Marion Cotillard (que tous les cinéastes s'arrachent !!! mais que je n'apprécie guère...)
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Arnaud Desplechin
né en 1960 à Roubaix
Réalisateur, Scénariste
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Dans sa filmographie :
 
La Vie des Morts (1991)
La Sentinelle (1992)
Longtemps Je me suis disputé...(1996)
Esther Kahn (2000)
Rois et Reine (2004)
Un Conte de Noël (2008)
Jimmy P. (2013)
Trois Souvenirs de ma Jeunesse (2015) que je n'ai pas aimé (voir ICI)
 
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vendredi 26 mai 2017

MANIERE DE VOIR N°153 - ROYAUME-UNI - DE L'EMPIRE AU BREXIT

Les élections législatives (dont l'attentat de Manchester a interrompu la campagne) sont, à l'évidence, un scrutin déterminant pour l'avenir du Royaume-Uni, à un moment où ce dernier semble continuer à se disloquer...
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Présentation de ce passionnant numéro coordonné par Renaud Lambert et Bernard Cassen :
"Au début des années 1920, Londres règne sur un quart des terres émergées du globe : une première dans l’histoire de l’humanité. Un siècle plus tard, l’Empire est redevenu une île et de nouvelles fractures apparaissent. Indépendance écossaise, réunification irlandaise, émancipation de la capitale : la décision des Britanniques de sortir de l’Union européenne (Brexit) semble avoir exacerbé les tensions. L’éclatement menace."
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Sommaire :
 1- Un empire se délite :
A Glasgow,apartheid social et cappucinos – un royaume écartelé – les ambitions du nationalisme écossais – Liverpool, reflet du déclin – Le feu couve en Irlande – Une paix fragile à Belfast.

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2- Un royaume dans le monde :
Vers l’Europe, à reculons – Sainte alliance Londres-Washington – « The Sun », gazette des girouettes? – L’Europe minimale de la Dame de fer – Brexit, les raisons de la colère – 5 yeux, une seule langue – Offensive contre les immigrés…

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3- Les 3 vies d’un laboratoire :
Le Labour choisit les classes moyennes – Le thatchérisme à l’assaut des consciences – Les pauvres chassés des stades – « Eh ! Blair, tu vas bien, mec ? » – L’ordre moral contre la « racaille » – Le vent nouveau de la Big Society – Quand un juge étrille les médias – La fin d’un « modèle » – Haro sur Jeremy Corbyn.
 
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samedi 20 mai 2017

UNE FAMILLE HEUREUSE - Nana EKVTIMISHVILI & Simon GROSS (Réalisation) - Scénario (Nana EKVTIMISHVILI) - Géorgie - au Gaumont Convention (16.05.2017)

Qui n'a pas eu un jour le désir de tout abandonner, de chercher le calme, la sérénité, la solitude, en un mot de se retrouver ?
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4,5 / 5
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Le titre du film ne manque pas d'humour "Une famille heureuse",
heureuse peut-être...
mais Ô combien envahissante (trois générations dans le même appartement...) ! 
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Le jour de ses 52 ans, Manana annonce à sa famille stupéfaite qu'elle a décidé de vivre désomais seule dans un appartement qu'elle vient de louer...
Un superbe portrait plein de sensibilité d'une femme qui rêve de solitude et qui assume son choix sans toutefois rompre les liens qui l'attachent à la cellule familiale...
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Une réalisation limpide, efficace et d'excellents interprètes...
Le film est émaillé de très jolies chansons traditionnelles géorgiennes.
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la Shugliahvili (Manana)...

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Nana Ekvtimishvili
née en 1978
&
Simon Gross
né en 1976
ont réalisé déjà réalisé ensemble "Eka et Natia, chronique d'une jeunesse géorgienne"
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mardi 16 mai 2017

LE CHEVALIER A LA ROSE (1911) - Richard STRAUSS (1864-1949) - En direct du MET de New York (13.05.2017) - au Pathé Beaugrenelle

Les Somptueux Adieux de Renée Fleming à la Maréchale !
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Le Chevalier à la Rose, annoncé par Strauss lui-même comme un "opéra mozartien", a été créé à Dresde en 1911 où il reçut un accueil triomphal.
Outre la splendeur de sa musique (notamment la richesse de l'orchestration..), l'opéra bénéficie d'un livret tout à fait remarquable de Hugo von Hofmannsthal : tout à la fois comédie "déchaînée" et drame sentimental ...
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La Maréchale est le rôle fétiche de Renée Fleming...

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Elle l'a chanté à maintes reprises dans le monde entier (ICI en 2010 au Met) :
"....La Maréchale par-dessus tout, elle est le rôle le plus intéressant de tous ceux que j’ai chantés, en raison de sa complexité comme être humain et comme femme."
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Ce samedi 13 mai, sous la direction "chatoyante" du chef Sébastian Weigle,  entourée d'un plateau exceptionnel, dans la mise en scène efficace de Robert Carse, elle a été, pour la dernière fois, une bouleversante Maréchale...
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Magnifique Elïna Garanca, justement acclamée, dans le rôle difficile et quelque peu ambiguë d'Octavian qu'elle incarne avec une aisance scénique et vocale confondante...
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Belle prestation également de la soprano Erin Morley dans le rôle de Sophie...
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La basse Günther Groissböck, remarquable acteur, nous a offert un Baron Ochs haut en couleur, désopilant...
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Le ténor Matthew Polenzani...
un savoureux "chanteur italien"
 (il assurait également la présentation de la soirée).
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Présentation du spectacle ----) ICI
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Duo 2° acte (Garanca/Morley) ----) ICI
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Richard Strauss
1864-1949
Compositeur & Chef d'orchestre
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voir Wikipédia ---) ici
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jeudi 11 mai 2017

DE TOUTES MES FORCES - Chad CHENOUGA (Réalisation & Scénario avec Christine Paillard) - France - au Gaumont Convention (09.05.2017)

4 / 5
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Entre deux vies....
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Nessim est élève de première dans un lycée huppé parisien...
Il vient de perdre sa mère et a été "placé" dans un foyer de banlieue où il refuse de s'intégrer...
Il va tenter de vivre entre ces deux mondes si différents et tout faire pour qu'ils ne se rencontrent pas, jusqu'au jour où...
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 Le film est en partie autobiographique, ainsi que le laisse entendre Chad Chenouga :
"...C'est une fiction co-écrite avec Christine Paillard, qui s'est nourrie des ateliers d'improvisation que j'ai faits avec des jeunes vivant en foyer, puis avec les acteurs pressentis pour le film. J'ai connu une trajectoire comparable à celle de héros, Nassim."

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Même si son scénario patine un peu et si sa réalisation n'est pas toujours maîtrisée...
Le film est très attachant, chaleureux, voire bouleversant.
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Incroyable présence du jeune débutant Khaled Alouach dans le rôle de Nassim...
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Yolande Moreau est également excellente en bienveillante directrice du foyer...
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Chad Chenouga
né en 1962 à Paris
Acteur, Réalisateur, Scénariste
Second long métrage après 17 rue Bleue (2001)
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lundi 8 mai 2017

EUGENE ONEGUINE (1833) - Alexandre POUCHKINE (1797-1837) - traduction de Jean-Louis BACKES - Folio classique n°2796

Si je connais bien l'opéra de Tchaïkovski que j'ai entendu dans de multiples versions (voir notamment ICI), j'ai, jusqu'à ce jour, quelque peu négligé (sans doute par crainte d'être déçu..) le "roman en vers" de Pouchkine...
Négligence réparée !
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Je me suis donc décidé (et je ne l'ai pas regretté...) à me plonger dans ce texte magnifique qui a inspiré Tchaïkovski pour le livret de son opéra...
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Présentation du livre par l'éditeur :

""Le plus célèbre roman de la littérature russe, et qui a produit un chef-d'œuvre de l'opéra, était d'abord un poème, en strophes rimées. L'auteur y a mis sa vie - et sa mort. L'héroïne, Tatiana, tombe amoureuse d'un héros byronien, qui tue en duel le fiancé de la sœur de celle-ci. Les années passent, Onéguine revient, découvre qu'il aime passionnément Tatiana, maintenant mariée ; elle l'aime aussi ; que choisira-t-elle? "Et le bonheur était si proche, si possible" chante Pouchkine...
C'est le roman des rencontres manquées, des amours perdues, des remords sanglants. C'est aussi, comme dit Nabokov, "une des œuvres les plus brillantes jamais composées, un classique international aussi grand que Hamlet, ou Moby Dick".""
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Le traducteur Jean-Louis Backès précise qu'il a voulu respecter la structure des vers de Pouchkine afin de rester le plus proche possible de l’œuvre originale :
"J'ai choisi le rythme et oublié la rime."
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Il existe d'autres traductions, notamment celle en vers rimés de André Markowiecz (Actes Sud - Babel n°924)
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Quelques extraits...
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"Mon oncle a d'excellents principes.
Depuis qu'il se sent mal en point,
Il exige qu'on le respecte.
L'idée est bonne, assurément !
Et l'exemple sera suivi.
Mais, Seigneur Dieu, quelle corvée !
Rester au chevet d'un malade
Nuit et jour sans pouvoir bouger !
Et quelle vile hypocrisie !
On fait risette à un mourant,
On redresse ses oreillers,
On arbore un air lamentable
Pour lui apporter sa potion ;
Et l'on pense : qu'il aille au diable !
"

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"On nous a instruits, cultivés,
Polis. Qu'y avons-nous gagné ?
Un air affecté, et c'est tout."

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"En vérité
Je t'ai reconnu tout de suite.
Ce fut en moi un froid, un feu,
Et dans mon cœur, j'ai dit : c'est lui !"

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"Notre mariage (croyez-moi,
Je suis franc) sera un enfer.
Quel que soit mon amour pour vous,
L'habitude en viendra à bout."

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"L'habitude est un don du ciel,
Qui fait office de bonheur"

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Scène-clé tant dans le roman que dans l'opéra : le duel entre Onéguine et son ami Lenski, le jeune poète (Tout comme Lenski, Pouchkine est mort à la suite d'un duel) ...
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"Les deux ennemis attendaient.
Ennemis ? Mais qui les oppose ?
Depuis quand ont-ils soif de sang ?
Ils avaient en commun naguère
Divertissements, table, affaires,
Pensées. Maintenant on dirait
Des ennemis héréditaires.
C'est comme un affreux cauchemar.
Chacun d'eux, sans le dire, pense
De sang-froid à la mort de l'autre.
S'ils pouvaient éclater de rire
Et se séparer bons amis
Avant que leurs mains ne soient rouges..."
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"Sur sa poitrine la blessure
Est franche ; le sang coule encore.
Il y a juste une seconde
Un cœur battait là, plein d'ardeur,
De haine, d'amour, d'espérance,
Plein de sang, de vie ; maintenant
On dirait une maison vide."

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"Mais il est triste de se dire
Qu'on a gaspillé sa jeunesse,
Qu'on l'a trahie à chaque instant
Et qu'elle nous l'a bien rendu,
Que les meilleurs de nos désirs,
Que les plus pures rêveries
Sont allés à la pourriture
Comme les feuilles de l'automne."

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"Et le bonheur était si proche,
Si possible... Mais le destin
A tranché...."

 
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Alexandre Pouchkine
(1799-1837)

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Poète (Rouslan et Ludmila, poème épique en 1920,
mis en opéra par Glinka)
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Dramaturge (Boris Godounov en 1825, mis en opéra par Moussorgski)
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Romancier (La Fille du Capitaine
en 1836)
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voir Wikipédia

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dimanche 7 mai 2017

TUNNEL - Kim SEONG-HOON (Réalisation et Scénario) - Corée du Sud - au Pathé Beaugrenelle (06.05.2017)

4 / 5
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Un film catastrophe pas comme les autres...
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Pressé de retrouver sa famille sa famille pour  fêter l'anniversaire de sa fille, Jung-Soo va se trouver brusquement enseveli sous un tunnel au volant de sa voiture...
Une gigantesque opération de sauvetage est mise en place, mais tout sera-t-il fait pour la vie d'une seule personne ?
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Avec sa réalisation efficace et ses bons interprètes, le film tient en haleine pendant plus de deux heures... Tour à tour angoissant, éprouvant, émouvant, drôle, il dénonce également avec force les carences de la société sud-coréenne, carences que l'on peut évidemment retrouver au delà des frontières de ce pays...
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Kim Seong-Hoon s'explique :
"Forcément, on pense à tous ces films hollywoodiens à grand spectacle sur des catastrophes gigantesques. C’est divertissant, mais c’est très loin de ce que je fais. Je ne voulais pas me focaliser sur le désastre mais sur les conséquences du désastre. Je me suis concentré sur l’humain et ces groupes qui se tuent à la tâche et qui, à mesure que le temps passe dans la mission de sauvetage, perdent espoir et motivation. Je voulais éviter l’approche hollywoodienne, sa débauche de moyens et sa dramaturgie artificielle."
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"Tunnel est une histoire réaliste sur la vie humaine et le spectacle qu’elle peut offrir. C’est un film sur la vie. Pour moi, la vie humaine, chose la plus importante que nous ayons, est beaucoup trop dévalorisée de nos jours. J’espère qu’à travers le personnage de Jung-soo, piégé sous le tunnel, nous pouvons à nouveau nous interroger sur le sens de la vie humaine."
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Ha Jung-woo (Jung-soo)...
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Bae Doona (Se-Hyun, l'épouse)...
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Bande annonce...
 

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Kim Seong-Hoon
né en 1971
Réalisateur et Scénariste
auteur notamment de Hard Day (2015)
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