dimanche 28 décembre 2014

LE TEMPS DES AVEUX - Régis WARGNIER (Réalisation & Scénario avec Antoine Audouard) - France/Belgique/Cambodge - (au Pathé Beaugrenelle)

En 1971, François Bizot, alors jeune anthropologue français, est capturé en 1971 par les Khmers rouges...
Il aura la vie sauve et sera libéré grâce à son geôlier Duch, un bourreau sanguinaire qu'il retrouvera de longues années plus tard lorsque Duch sera traduit en justice (poursuivi pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité, torture et meurtre avec préméditation)
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Il évoquera son étonnante détention et les évènements qui ont suivi dans deux livres :
"Le Portail" (prix des Deux Magots 2001)
et
"le Silence du Bourreau" (2011)
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Bravo à Régis Wargnier d'avoir su filmer avec justesse, sobriété, tact ce qui est.... inexplicable, inexpliqué !
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 4 / 5
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Une étrange confrontation donc entre un jeune prisonnier et son gardien dans un camp de détention...
Quelles raisons peuvent pousser Douch, le cruel geolier, à épargner, à protéger François, même après une tentative d'évasion ratée de ce dernier ?
Il finira d'ailleurs par le libérer au bout de quelques mois en lui disant :
"Grâce à moi, ta fille aura un père qui la verra grandir."
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Ils se retrouveront, plus de 30 après, au moment du procès de Douch...
A cet égard Régis Wargnier précise :
"Lorsque j’ai rencontré Bizot pour lui parler de mon projet d’adaptation, il m’a appris que les premiers mots de Douch, quand celui-ci a été arrêté dans le camp d’une organisation humanitaire, où il enseignait le catéchisme et les mathématiques aux enfants, furent ceux-ci : "je ne parlerai qu’à mon ami français"."
 
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Les deux interprètes, Raphael Personnaz et Kompheak Phoeurs, sont excellents...
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Bande annonce...
 

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Régis Wargnier
né en 1948 à Metz
Réalisateur, Scénariste, Producteur...
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Parmi ses longs métrages :
Est Ouest (1999)
Une Femme Française (1995)
et
le romanesque et très beau Indochine (1992 - Oscar du meilleur film étranger)
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2 commentaires:

  1. Rendre le bourreau humain, c'est tout de même marcher sur le fil du rasoir ! Mais, après tout, il y a en chacun au moins une petite parcelle de lumière. Je tâcherai de me procurer 'Le portail". Pour savoir. J'ai acheté, je ne sais plus quand, "Même les tueurs ont une mère" de Patrick Meney. Je vais le ressortir de mes étagères et le lire. Ce doit être du même tabac. A plus. Florentin.

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  2. J'avais bien aimé Le Portail, un très beau livre, pas toujours facile mais édifiant.
    Bonne journée
    JF

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