dimanche 13 juillet 2014

L'AUTRE PAYS - Sébastien BERLANDIS - France - Stock-La Forêt

Edité dans la collection "Stock-la forêt"...
<<  créée en 2010 et qui a 
pour but de publier des textes..., dont la démarche d'écriture, la voix et le travail sur la langue font preuve d'un engagement fort et singulier. >>


La collection est dirigée par Brigitte Giraud :
"J'ai nommé cette collection "La Forêt parce que ce mot porte en lui tout ce qui est à l'origine de l'écriture : l'enfance, l'inquiétude, le mystère, le jeu entre l'ombre et la lumières...
La forêt est l'endroit où l'on se perd sans pour autant disparaître et fait écho aux contes qui nous ont effrayés quand nous étions enfants.
Pour moi, la forêt est le premier territoire de l'imaginaire."
Brigitte Giraud
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L'autre pays, c'est l'Italie, un très court récit qui devrait plaire aux amoureux de la patrie de Dante...
L'auteur nous convie à un périple très personnel à la recherche de ses souvenirs, de l'histoire des siens...
A la lecture de cet ouvrage on a l'impressions d'être plongé dans une sorte de douce rêverie poétique particulièrement agréable...
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Extraits :
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"J'ai gardé de mes origines familiales l'amour de l'été, l'amour  des ciels et des routes de la Méditerranée. Il y a une certaine mélancolie lorsque je relis les voix des lettres et des cartes italiennes qui récitent le regret du Sud, le regret de la terre natale, et je ne connais pas ce sentiment de l'exil, ce besoin de l'enracinement, l'absence d'un pays."
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Pour les cinéphiles...
"Le cinéma de la galerie Subalpina joue Il Sorpasso, Le fanfaron de Dino Risi. Les images restent, les scènes de danse, le visage à la fois perdu et émerveillé de Trintignant au milieu de tant de jeunes beautés, celui de Gassman endormi parmi la foule de l'été et la jeunesse qui détale avec la mort au bout du virage. Contrairement à moi tu préférais l'exubérance de Vittorio Gassman à l'introversion de Trintignant."
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"Il ne se passe rien d'autre sur les plages de San Pietro, le temps se répète, les heures s'immobilisent, la peau brunit, les nuages s'emplissent de mauve, les crépuscules durent, le coeur se calme. Je reste allongé sur le sable, la tête enveloppée de pins et de ciel, les paupières closes, au bord de l'hallucination. Les livres reposent sur le drap de bain, les pages jaunissent, se détachent, se couvrent de cristaux de sel."
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"A cet instant, je sais que le périple italien ne s'aventurera pas plus au sud, comme si j'avais trouvé un pays à Craco, un pays certes sans ossements, sans tombes qui portent mon nom, sans murs de famille mais un pays tout de même."
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Sébastien Berlandis
Enseigne la philosophie à Lyon
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Il a publié en 2013
"Une dernière fois la Nuit"...



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