lundi 30 avril 2012

BITTERROOT (2001) - James Lee BURKE - Etats-Unis

Incroyable !
Deux ans, depuis "Jolie Blon's Bounie" (voir ICI) sans rien lire du "le Faulkner du roman noir" : James Lee Burke, un de mes auteurs favoris de "polars".
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Dans Bitterroot on abandonne le "mythique" officier de police Dave Robicheaux et l'ensorcelante Louisiane pour retrouver l'avocat Billy Bob Holland...
Billy Bob, le Texan, est donc invité chez son ami Doc Ross qui vit dans la vallée de Bitterroot au Montana,
 "..Il parait que l'on vient en visite au Montana qu'une fois dans sa vie, parce qu'on n'en repart jamais...À moins de ne pas avoir toute sa tête."
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Au lieu du calme bucolique espéré, il va se trouver emporté dans un tourbillon d'évènements dramatiques...
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Tout comme Dave Robicheaux, Billy Bob est un homme attachant, à la fois violent et fragile, sans cesse hanté par le souvenir de L.Q. Navarro, un ami trés proche qu'il a mortellement blessé par accident :
"Sa mort m'accompagne du matin au soir. Son spectre ne me quitte pas..."
Sans cesse, et c'est une des originalités du livre, L.Q. (dont il a conservé l'arme) est présent, il lui parle, lui donne conseil.
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Comme toujours, chez Burke, tous les personnages, même secondaires, sont remarquablement "campés".
La violence est tempérée par les splendides évocations de la nature :  de véritables moments de grace, que l'on retrouve dans toute l'oeuvre de l'auteur.
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James Lee Burke
né en 1935 à Houston (Texas)
Issu d'une famille pauvre (son père était ouvrier dans une raffinerie).
Après des études littéraires, il a exercé différents  petits métiers avant de pouvoir se lancer dans la carrière de romancier.
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Actuellement, il partage sa vie entre la Louisiane et le Montana.
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Dans "La nuit la plus longue" paru en France en 2011 (non encore lu), Burke évoque le drame provoqué, en 2005, par l'ouragan Katrina sur La Nouvelle-Orléans et le sud de la Louisiane.
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dimanche 29 avril 2012

LES JOURS COMPTÈS (1962) - Elio PETRI (Réalisation et scénario) - Italie - Cinéma Mac-Mahon

5 / 5

UN FORMIDABLE FILM !
Une découverte : sorti en italie en 1962 "I giorni contati" était inédit en France...
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Cesare, un ouvrier plombier de 53 ans, assiste dans un tramway à la mort subite d'un homme de son âge...
Obsédé par cette mort, il arrête bruquement son travail et tente de donner un nouveau sens à sa vie.
Ce film profond (qui ne manque pas d'humour) est une bouleversante interrogation sur la mort, le travail, la solitude...
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Scénario et réalisation remarquables.
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Un acteur prodigieux : Salvo Rondone dans le rôle de Cesare...
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REGINA BIANCHI : GIULIA

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Elio Pietri (1929-1982)
Réalisateur et Scénariste italien
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Assez peu connu en France :
Un remarquable cinéaste
 issu de la classe ouvrière...
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13 longs métrages
 dont :
"Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon" (1970),
"La classe ouvrière va au paradis" (1971)



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Seuls deux cinémas diffusent ce film à Paris : Le Champo
et
Le Mac-Mahon
La salle mythique
Ouverte en 1938
(150 places)
Spécialisée dans les grands films
 du répertoire.
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vendredi 27 avril 2012

INFO - SI ! SI ! LE PRINTEMPS EST ARRIVE...

Cette fois c'est vrai !
Le printemps est bien arrivé :
La preuve, de sa fenêtre, quelque part en Dordogne,
 Christiane a pu en faire de superbes clichés...
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(Merci à Christiane 24)

jeudi 26 avril 2012

VIVA RIVA ! - Djo Tunda Wa MUNGA (scénario et réalisation) - Congo/France/Belgique - Gaumont Parnasse

4 / 5
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Si l'on en croit ce film, Kinshasa n'a rien à envier au Chicago des années 20 !
Après des années d'absence,  Riva revient au pays...
Il est bien déterminé, grace au trafic de carburant, à devenir le caïd du coin...
Mais ce qui n'est qu'un rêve se terminera mal, trés mal.
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C'est un film noir, trés noir (sans mauvais jeu de mots...).
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Une foule de personnages "savoureux" dans l'ambiance survoltée de Kinshasa...
Un rythme endiablé...
Un cocktail de violence, de sang, de sexe, de couleurs, de musique, et même... quelques touches d'émotion !
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Patsha Bay est Riva...
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Manie Malone (Nora)

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En dépit de sa violence extrême ce film se voit avec plaisir.
Il est aussi, sans doute, un témoignage sur la situation dans la République démocratique du Congo...
"...Les jeunes n'ont ni argent ni éducation, mais ils se débrouillent au jour le jour...Les défenseurs du capitalisme devraient venir au Congo, une société désertée par l'Etat, où tout se monnaye et se négocie, où chacun est un mercenaire, jusquà dévorer son prochain." (Djo Munga)
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Djo Tunda Wa Munga
né en 1972 à Kinshasa
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Etudes d'arts plastiques et de cinéma en Belgique.
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Réalisateur, Scénariste et Producteur.
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Papy, son premier long métrage (2007)
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mercredi 25 avril 2012

LES SIGNES DE L'APOCALYPSE (1980) - Walker PERCY - Etats-Unis

Un fait exceptionnel pour moi :
Abandonner la lecture d'un livre
au bout de 70 pages...
Impossible de me "connecter" à ce roman pourtant qualifié de "chef d'oeuvre d'humour et de poésie..."
C'est d'autant plus étonnant que, de ce même auteur, j'avais beaucoup aimé "Le Cinéphile" : la savoureuse histoire d'un cinéphile invétéré du côté de la Nouvelle-Orléans...
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Walker Percy (1916-1990)
Médecin de formation, il a du renoncer à exercer en raison de son état de santé.
Il s'est donc consacré à l'écriture et il est considéré comme un auteur important de la littérature du Sud des Etats-Unis.
Il est l'auteur de : Le Cinéphile (1961), L'Amour parmi les ruines (1978), Lancelot (1977), Le Syndrome de Thanatos (1987)
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mardi 24 avril 2012

CUBA - DEUX JOURS A SANCTI SPIRITUS (janv.2012) - QUE DE BLEU !

Du Bleu ! Du Bleu ! mais pas seulement...
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Sancti Spirirus...C'est dimanche matin, un petit tour à l'Eglise s'impose...
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Un peu au hasard dans les rues :
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On survit comme on peut : Il lave les voitures des touristes et à l'occasion pose aussi pour eux...
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Tout ce qui évoque les Etats-Unis est trés prisé par les jeunes...
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Hommage au musicien Serapio, enfant du pays, mort le 25.12.2011 (la statue a été inaugurée de son vivant)...

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Au marché :

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Un boucher fort sympathique...
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Petite évasion vers Tunas de Zaza...
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Les flamants roses c'est beau...
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Mais le pique-nique prévu est reporté : attaqués par une multitude d'escadrilles de moustiques, nous fuyons lachement !
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Sur Sancti Spiritus, voir aussi ICI et  
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(photos JCMEMO)

vendredi 20 avril 2012

L'ENFANT D'EN HAUT - Ursula MEIER (réalisation et scénario) - France/Suisse - Cinéma des Cinéastes


4,5 / 5
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Ours d'argent - Prix spécial du Jury au Festival de Berlin 2012
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Quelque part en Suisse :
En-haut c'est la station huppée de ski...
En-bas, c'est la vallée industrielle...
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Louise et son jeune frère Simon habitent en bas : étrangement seuls. 
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Chaque jour, Simon prend la télécabine pour se rendre "là-haut" où il vole nourriture, skis et équipements....
"....Alors que le bas n'est qu'abîme, le haut est comme le Jardin des délices. Simon s'y sent valorisé tout en restant anonyme derrière ses lunettes de ski volées. Il y est comme sur une scène de théatre : il a un rôle, s'inventant une vie, la lumière et un costume spécifique. En bas, Simon a un mauvais rôle qu'il accepte sans broncher. Simon est écartelé entre le haut et le bas...(Ursula Meier)
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Louise, elle, est inconstante, triste. Elle va de boulot en boulot, d'un garçon à l'autre. Elle devient de plus en plus dépendante de Simon...
"... A l'inverse, Louise est tirée vers le bas. En lieu et place de combativité ou de débrouillardise, elle a choisi de démissionner, de se laisser aller, de vivre au jour le jour. Elle ne cherche pas à s'en sortir mais à fuir sans cesse..."(Ursula Meier)
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Aucun misérabilisme dans ce film totalement maîtrisé et qui a été qualifié, à juste titre, de "conte social"...
La scène finale est absolument remarquable.
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Quant aux deux interprètes,
Kacey Mottet Klein et Léa Seydoux,
Ils sont vraiment magnifiques...
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Martin Compson (Mike)
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Gillian Anderson (l'Anglaise)
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 Ursula Meier
née à Besançon en 1971
Actrice, réalisatrice, scénariste et productrice franco-suisse.
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Elle a réalisé "Home" en 2008
avec Isabelle Huppert, Olivier Gourmet et le jeune Kacy Mottet Klein
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