mercredi 8 février 2012

REVUE - MANIERE DE VOIR n° 121 - ALGERIE

ALGERIE - HISTOIRE ET ESPERANCES
(1954-2012)
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photos de Bruno Boudjelal
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Un numéro que j'ai trouvé passionnant.
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"L'Algérie, c'est un pays qui naît dans un pays qui meurt."
écrivait Kateb Yacine (1929-1989)
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Le modèle de développement choisi par l'Algérie, après l'indépendance, avait suscité bien des espoirs dans le pays bien sur, mais aussi dans le monde tant au point de vue politique (auprès des mouvements de libération de l'époque...) que dans le domaine économique (un nouvel ordre économique international paraissait alors possible au tiers-monde...).
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L'effondrement du système devait entraîner un réveil douloureux avec les émeutes d'octobre 1988...
puis la terrible décennie qui allait suivre l'annulation des élections de décembre 1991 en raison de la victoire du Front islamique du salut).

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Que peut-on espérer à la veille des élections législatives qui devraient se dérouler en avril prochain, alors que règne dans le pays une relative accalmie ?
La nouvelle génération relèvera-t-elle le défi  ?
Qu'en sera-t-il des relations entre l'Algérie et la France ?
On peut rêver avec Alain Gresh qui conclut ainsi son éditorial intitulé..."Utopie" :
"...Malgré une histoire commune tourmentée, marquée par la colonisation, la guerre, la torture, les relations avec la France restent denses, multiples, riches. Des centaines de milliers de Français sont originaires de cette terre algérienne, des centaines de milliers d'Algériens vivent dans l'Hexagone. Et l'on se plaît à rêver d'une lutte commune des deux peuples pour bâtir un ensemble méditerranéen pacifié, cette utopie qui animait les Français -porteurs de valises- du Front de libération nationale (FLN) ayant parié sur l'indépendance algérienne et sur l'avenir fraternel des deux pays."
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2 commentaires:

  1. Je fus de ceux qui ont été en Algérie. Contraint, bien sûr. Sous-lieutenant de surcroît. L'Histoire a fait de nous les méchants et du FLN les gentils. Des gentils, tu parles ! Mais, bon, on ne veut écouter qu'une seule version. Nous étions tous des tortionnaires. Je n'ai personnellement jamais touché à ça et autour de moi non plus. Quant aux porteurs de valise, ils sont responsables, en armant l'adversaire, de pas mal de morts chez nous. Un romantisme coupable, à mon avis ! Mais, tout ceci ne m'empêche pas de dire que nous n'avions rien à faire en Algérie. On lui auait donné tout de suite sa liberté, on aurait évité 28 000 morts chez nous et peut-être 100 000 chez eux. C'est un pays magnifique. Je lui souhaite de se sortir de ce marsame où l'ont mis les Boutefika et compagnie...

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    1. J'ai connu également ce bonheur pendant 28 mois...

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