vendredi 20 mai 2011

LES BEAUX MARIAGES - Edith WHARTON - Etats-Unis

Ondine, l'héroine de ce trés beau roman, est ambiteuse...


Beaucoup plus que la richesse, elle cherche à s'introduire dans un milieu qu'elle souhaite fréquenter pour y susciter l'admiration.


C'est par de "Beaux Mariages" qu'elle pense arriver à ses fins...


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Edith Wharton nous dresse, avec brio, le portrait d'une femme "scandaleuse" au sein d'une société aristocratique qui se meurt...


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Extraits :


"Depuis quatre ou cinq générations, la règle voulait,.., qu'un jeune homme allât à Columbia ou Harvard, fit son droit, puis tombât dans une oisiveté plus ou moins cultivée. Le seul impératif était qu'il vécût "en gentilhomme", c'est à dire pratiquât un dédain serein de l'argent gagné, une disponibilité passive aux sensations les plus délicates, un ou deux principes établis concernant la qualité du vin, et une probité archaïque, n'ayant pas encore appris à distinguer l'honneur personnel de l'honneur en affaires."


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"Un divorce sans amant ? Voyons, c'est aussi absurde que de s'enivrer avec de la limonade !"


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Edith Wharton née à New York en 1862.


Elle a séjourné longtemps en France où elle est morte en 1937. Disciple et confidente de Henry James (ce dernier semble-t-il quelquefois un peu jaloux de ses succés...)


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Edith Wharton est issue d'une famille de la haute bourgeoisie new yorkaise, milieu où...
"le gros péché était la sensibilité. Il ne fallait pas montrer sa sensibilité et surtout il ne fallait pas en parler. Les gens qui avaient pour métier l'expression de cette sensibilité - les artistes, les écrivains, les acteurs - étaient aussi "déclassés" que les fournisseurs....Economiquement trés solide, n'ayant le droit de se marier qu'à l'intérieur de son propre groupe - bloc cohérent socialement et sexuellement - cette classe possédait son monde à elle. Tout indice d'un besoin, que ce fût une robe défraichie ou la passion pour la peinture, était une trahison de classe....(extrait de la remarquable introduction de Marilyn French)


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Elle ne "s'affranchira" complètement de ce carcan qu'avec la publication en 1899 (elle avait 37 ans) de son premier recueil de nouvelles :
"La publication de 'The Greater Inclination' brisa les chaînes qui m'avaient retenue si longtemps dans une sorte de torpeur. Pendant près de treize années, j'avais essayé de me conformer à la vie à la vie que j'avais menée depuis mon mariage. Je fus dés lors dominée par le désir de rencontrer des gens qui partageraient mes goûts."


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La grande romancière américaine a publié plus de quarante ouvrages...


Fiches sur : Vieux New York (31.07.2009), Les New Yorkaises (15.08.2009), Le Fruit de l'Arbre (31.07.2010), Ethan Frome (26.08.2010)

2 commentaires:

  1. Je ne me souviens pas avoir lu un livre d'elle ou sur elle mais ça m'intéresserait. Je viens de lire les femmes des dictateurs, j'ai appris des choses ! Bon lundi, amicalement=

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  2. Bonsoir et bon séjour au Palais des Doges.Je viens chez toi en passant par le blog d' Elena. Tu ne me réponds jamais mais ce n'est pas grave. Amitiés. Phèdre.

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