vendredi 31 juillet 2009

VIEUX NEW YORK (1924) - Edith WHARTON - Etats-Unis




Edith Wharton, dans ces quatre courts romans, évoque les moeurs de la haute société new-yorkaise dans la seconde partie du XIX° siècle, monde où l'apparence comptait plus que la morale...

Brillante, ironique et parfois féroce satire de ce milieu, dans le style limpide et précis qui lui appartient...





"...un vermicelle de bébé, un gringalet de garçon et à présent un jeune homme aussi ténu que l'ombre d'un homme ordinaire à midi." (L'aube mensongère)
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"Issus de la bourgeoisie anglaise, ils n'étaient pas venus dans les colonies mourir pour une foi, mais vivre pour un compte en banque" (La vieille fille)

("La vieille fille" a été adapté au cinéma, en 1939, par Edmund Goulding avec Bette Davis).
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Edith Wharton, née à New-York en 1862 , a vécu plusieurs années en France où elle est morte en 1937.
Elle a été proche de plusieurs écrivains, notamment Henry James, Paul Bourget...
Dans l'importante biographie de ce grand écrivain on peut citer "Le Temps de l'innocence" dont Martin Scorsese a tiré un remarquable film en 1993 avec Daniel Day-Lewis et Michelle Pfeiffer.
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lundi 27 juillet 2009

BRONSON - Nicolas WINDING REFN - Grande-Bretagne


Michael Peterson, bagarreur, assoiffé de célébrité, va se faire connaître sous le pseudonyme de Charles Bronson (l'acteur hollywoodien) et devenir le détenu le plus connu d'Angleterre...

Nicolas Winding Refn nous donne , dans son film, une étonnante biographie imaginaire de ce curieux personnage (toujours en prison, il écrit et peint).







J'ai été subjugué par ce film extrèmement violent :
Brio et maîtrise de la réalisation,
Magistrale utilisation de la musique, notamment d'Opéra (Wagner, Verdi, ...).
Dans "Orange mécanique" Stanley Kubrick a eu recours à la musique classique mais sous forme d'arrangements (ce qui n'est pas le cas dans "Bronson").
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Epoustouflante composition de Tom Hardy !

(Le réalisateur danois Nicolas Winding Refn)

mercredi 22 juillet 2009

ADIEU GARY - Nassim AMAOUCHE - France - (Cinéma des Cinéastes)




Une ville abandonnée : presque un décor de western...

Samir retourne chez son père, aprés une longue absence : il vient de "la-bas" (la prison)...
Le temps s'est arrêté dans la petite cité ouvrière, après la fermeture de l'usine.

Beaucoup sont partis ; certains sont restés...tel Francis, le père de Samir, qui persiste à réparer la machine sur laquelle il a travaillé toute sa vie...




Selon ses propres termes Nassim Amaouche nous parle, avec retenue, dans ce film magnifique de "la fin d'une certaine époque ouvrière...et du début d'une autre, d'une transformation."
A l'évocation du quotidien de Francis, Samir, Icham, Maria, José, Nejma... se mêlent avec bonheur : poésie, tendresse, onirisme...



Tous les interprêtes (dont un étonnant Jean-Pierre Bacri)sont remarquables !


(Dominique Reymond)
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(Jean-Pierre Bacri)
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(Yasmine Belmadi)
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Le réalisateur Nassim Amaouche, né en 1977, a obtenu, pour ce premier et remarquable long métrage, le "Grand Prix" de la Semaine de la Critique au dernier Festival de Cannes ...
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"Je suis persuadé que la grande Histoire ne peut s'appréhender qu'à travers le prisme de la "petite", celle du quotidien."








Yasmine Belmadi(Samir), né en 1976, est mort accidentellement quelques jours avant la sortie du film...














lundi 20 juillet 2009

THE READER - Stephen DALDRY - Etats-Unis


Amour, nazisme, culpabilité personnelle et collective, cruauté... quelques-uns des thémes évoqués par le film !

Que peut-on ressentir lorsque l'on a connaissance que le passé d'une personne que l'on a aimée (que l'on aime peut-être toujours ?) est effrayant ?

Le début du film, qui relate la liaison entre un adolescent et une femme plus agée, m'a beaucoup plu.

J'ai trouvé la suite moins réussie : manque de souffle, pas mal de ficelles (l'adolescent, devenu étudiant en droit, assiste comme par hasard...à un procés où il apprend que cette femme est une ancienne gardienne de camp de concentration jugée, avec d'autres, pour des faits trés graves...), une certaine ambiguité (sur la responsablité de "l'héroine").

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Trés bonne interprétation de David Kross (Michael adolescent) et de Kate Winslet (Hanna)

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(je n'ai pas lu le roman de Bernhard Schlink)

samedi 18 juillet 2009

JULIEN (1964) - Gore VIDAL (né en 1925) - Etats-Unis


Un gros "pavé" de plus de 700 pages qui se dévore comme un roman d'aventures...

Gore Vidal, ce géant de la littérature amèricaine, nous raconte la vie de l'empereur Julien l'Apostat (331-363) qui, élevé dans la religion chrétienne, tenta "de faire revivre l'hellénisme" et de restaurer le culte des anciens Dieux...

Le roman est écrit sous forme de mémoires apocryphes (procédé retenu par Marguerite Yourcenar pour "le mémoires d'Hadrien) dans un style simple et précis.


















"Bien que j'aie écrit un roman, et non un ouvrage historique, je me suis efforcé de respecter les faits, ne procédant que de temps en temps à de légères modifications."
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"...La vérité c'est que, depuis des milliers d'années, nous nous intéressions à ce qui était vivant. Mais vous, vous vous intéressez à ce qui est mort, vous adorez un homme mort et vous vous racontez que ce monde-ci n'est pas pour nous, alors que l'autre est tout ce qui importe. Seulement, il n'y a pas d'autre monde."
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Ci-après : Gore Vidal à différentes époques de sa vie (et avec Tennessee Williams et Kennedy).



De Gore Vidal, j'ai beaucoup aimé "Le garçon prés de la rivière", "Palimpseste" et "A l'estime"
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vendredi 17 juillet 2009

EXPOSITION - les LIPPI - LA RENAISSANCE A PRATO - Musée du Luxembourg


Derniers jours avant la fermeture et des conditions de visite trés favorables : pas d'affluence !
Une soixantaine de tableaux et de sculptures du 14° au 16° siècle provenant, en grande partie, du Musée de Prato (Toscane).
Un peu surpris (un peu déçu) de constater que les oeuvres des Lippi sont peu nombreuses (une dizaine).
L'exposition est néanmoins trés intéressante...

 
Filippo Lippi (1406-1469), le moine "scandaleux", a été notamment influencé par Masaccio (fresques de la chapelle Brancaci à Florence)...
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"Nativité avec St Georges" :


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"L'annonciation" :

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"La Vierge à la ceinture" :
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Filippino Lippi (1457-1504) a été le trés jeune élève de son père, puis est entré dans l'atelier de Botticelli, ce dernier ayant été lui-même formé par Filippo Lippi...
Sauf erreur de ma part, seules deux oeuvres de Filippino figurent dans l'exposition (ce qui est peu) :
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"La présentation au temple"-






et "La Vierge à l'Enfant avec St Pierre et St Jean Baptiste" :


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Parmi les nombreuses autres oeuvres présentes à l'exposition...
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Une Nativité du Maître de San Miniato (1460-1490) :
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... et une superbe "Vierge à l'Enfant adorée par deux anges", terre cuite de Donatello (1386-1466) :


***Ci-après une Nativité (non présente à l'expo mais visible au Louvre) de Fra Diamante (1430-1498) qui a participé à de nombreuses oeuvres de Filippo Lippi dont il était ami et assistant :

jeudi 16 juillet 2009

OPERA - LA TRAVIATA - Giuseppe VERDI - Chorégies d'Orange - live FR2 (15.07.2009)


Je suis "fan" de lyrique et "La Traviata" est un de mes opéras préférés...

Bonne initiative de FR2 pour cette retransmission en direct depuis les Chorégies d'Orange...

Patricia Ciofi, en dépit d'une gestuelle quelquefois un peu "mécanique", a été une magnifique Violetta, fragile, nuancée, parfaite vocalement...

Belle prestation scénique et vocale de Vittorio Grigolo dans le rôle d'Alfredo...

Je n'ai pas trop aimé la voix du baryton Marzio Giossi, ce qui m'a un peu "gaché" l'une des plus belles scènes de l'opéra (l'entrevue entre Violetta et le père d'Alfredo).

Quelques bonnes idées dans la mise en scène classique de F. Bélier-Garcia...

Orchestre de Radio France sous la direction de Myung-whun Chung...

FIN DU 2° ACTE :http://www.youtube.com/watch?v=dmrJpGhxxUI






Le jeune ténor Vittorio Grigolo

http://www.youtube.com/watch?v=WeGvQeKVi8I













HOMMAGE A CELLE QUI FUT UNE TRES GRANDE TRAVIATA :













TOY BOY - David MACKENZIE - Etats-Unis



Los-Angeles, somptueuses villas, grosses voitures, jolies femmes, la prostitution, un bel et bon acteur ...

Une "comédie" trés amère que j'ai bien aimée.











Ashton Kutcher

mardi 14 juillet 2009

PARIS - CHAMPS DE MARS - 14 JUILLET





CHAMPS DE MARS


14 JUILLET


15 HEURES



En attendant les festivités nocturnes (Johnny Halliday et Feux d'artifice) : Bon courage !



lundi 13 juillet 2009

MANIERE DE VOIR - L'EMANCIPATION DANS L'HISTOIRE




"...Libérer l'être humain de ce qui l'empêche de s'épanouir, voilà ce dont on rêvé des millions d'hommes et de femmes au fil de l'histoire"



(Dominique Vidal qui a coordonné ce remarquable numéro)



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"Celui qui ne se sent pas offensé par l'offense faite à d'autres hommes, celui qui ne ressent pas sur sa joue la brûlure du soufflet appliqué sur une autre joue, qu'elle qu'en soit la couleur, n'est pas digne du nom d'homme."
(José Marti - 1853/1895)











Les photos illustrant les articles proviennent de la collection d'autochromes couleurs du musée Albert Kahn à Boulogne-Billancourt (Ce musée et son jardin sont absolument à voir)

BANCS PUBLICS - Bruno PODALYDES - FRANCE



C'est vrai: de bonnes idées, une pléiade d'acteurs excellents, de trés bonnes scènes dans le film de Podalydes ...

Et pourtant tout ce talent finit par me lasser un peu ... Je n'ai pas aimé les gags burlesques de la séquence qui se déroule dans le magasin de bricolage ..







samedi 11 juillet 2009

PUBLIC ENEMIES - Michael MANN - Etats-Unis




John Dillinger, devenu un véritable héros populaire, est abattu en 1934 à la sortie d'un cinéma où il venait de voir un film avec Clark Gable "L'ennemi public n°1"...





Michael Mann (Heat, Collatéral) nous donne une évocation épurée des derniers mois de la vie de ce gangster charismatique, dans le contexte de la grande dépression...



Réalisation à la fois virtuose et parfaitement maîtrisée.
La photo est superbe, notamment dans les scènes de nuit...
Johnny Depp interprète sobrement, de manière presque hièratique, le rôle de Dillinger, en compagnie de Christian Bale, Marion Cotillard, également trés bons...


J'ai bien apprécié ce film que beaucoup ont trouvé ennuyeux et trop long(2h10)
"J'aime m'immerger dans l'univers des marginaux. En étudier les codes, les langues, jusqu'à en être totalement imprégné." (Michael Mann)