mardi 2 février 2016

TURANDOT (1926) - Giacomo PUCCINI (1858-1924) - En direct du MET Opéra de New York (30.01.2016) - au Pathé Beaugrenelle


Une soirée décevante !
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Turandot, laissée inachevée, a été créée en 1926 (2 ans après la mort du compositeur) à la Scala de Milan sous la direction de Toscanini...
Souvent considérée comme une œuvre majeure de Puccini, ce n'est pourtant pas un opéra que j'aime particulièrement...en dépit du célébrissime "Nessun Dorma" et de l'émouvant personnage de Liù, la jeune esclave...
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La soprano suédoise Nina Stemme, une grande wagnérienne, semble se jouer des acrobaties vocales du rôle titre, même si la voix m'a paru, par moments, un peu fatiguée (?)...
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Calaf était interprété par Marco Berti.
Le ténor italien posséde certes une voix puissante mais il "fonce" dans le rôle sans trop se préoccuper des nuances.
De plus, ce qui n'arrange rien, son jeu scénique est inexistant.
Sa prestation dans le fameux "Nessun Dorma" a été bien terne !
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Marco Berti (avec Anita Hartig)...
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Les seuls vrais moments de bonheur et d'émotion de la soirée on les doit à la soprano roumaine Anita Hartigue, merveilleuse vocalement et scéniquement dans le rôle de Liù, la douce esclave...

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Bonne prestation de la basse russe Alexander Tsymbalyuk dans le rôle de Timur, le père aveugle de Calaf...
 
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Reste la mise en scène...
La plupart (toutes?) des productions scéniques de Turandot rivalisent dans le spectaculaire : on se demande pourquoi, étant donné que la musique de Puccini suffisamment riche et colorée se suffit à elle même et n'a nullement besoin d'une débauche de moyens plus ou moins heureux...
C'est le cas de cette ancienne production de Zeffirelli que les New Yorkais adoreraient (c'est du moins l'avis du présentateur de la soirée au Pathé Beaugrenelle) : Hélas la gestuelle y est grotesque, les décors extravagants...

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A voir sur cette retransmission l'article du
PROMENEUR DU 68
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Même s'il est toujours un peu vain de chercher des comparaisons dans le passé...

Voici deux interprétations que j'aime beaucoup de "Nessun Dorma" :
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Celle de Franco Corelli, l'un des plus grands ténors du 20° siécle....

et
celle beaucoup plus récente (2012) du talentueux ténor maltais Joseph Calleja ---) ICI
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4 commentaires:

  1. Effectivement, cette mise en scène est régulièrement reprise par le MET. J'ai eu la chance de la voir, à l'automne 2000. Les chanteurs n'étaient pas formidables, mais je me souviens du cri d'émerveillement du public quand, au milieu de l'opéra, le rideau s'est levé d'un coup pour découvrir le palais scintillant de Turandot : un grand Oh ! a traversé le public qui écarquillait de grands yeux. Dans Turandot, le côté too much ou kitsch des décors ne me gêne pas, au contraire. Mais je te rejoins sur la gestuelle et l'absence de direction d'acteurs qui rend le tout statique et artificiel.

    Zefirelli a aussi signé une mise en scène d'Aïda complètement tartignolle. Je crois que c'est à la Scala dans cette production que le pauvre Alagna, avec sa jupette ridicule, s'était fait copieusement sifflé.

    Les mises en scène du Met sont souvent conventionnelles, et parfois usées jusqu'à la corde. Ce qui n'est pas très grave quand les chanteurs excellent, mais, visiblement, ce n'était pas le cas.

    Très bonne journée à toi

    Amitiés

    JeF

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    1. Je te confirme que samedi également au lever du rideau sur le palais il y a eu un cri d'admiration du public du Met...qui m'a évidemment quelque peu surpris !
      Bonne soirée
      Amitiés
      JC

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  2. Je ne sais que dire. Tu sais que l'opéra n'est pas ma tasse de thé. Invité à un tel spectacle, je crois que je me serais extasié sur les décors et n'aurais pas vu dans la voix des acteurs ce qu'un spécialiste comme toi peut percevoir. Par contre, la gestuelle et le jeu de scène m'auraient davantage fait réagir. Riend de pire qu'un geste inapproprié. Bonne fin de soirée. Florentin

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  3. Je mets un lien vers ton article dans ma note.
    Nous avons le même sentiment sur ce Turandot!
    Amitié

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