jeudi 11 juillet 2013

LE VICOMTE DE BRAGELONNE (1847/1850) - Alexandre DUMAS - Livre numérique

Alexandre Dumas (1802-1870) :
"L'histoire n'est jamais qu'un clou auquel j'accroche mes romans".
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Le cycle des Trois Mousquetaires s'achève donc avec "Le Vicomte de Bragelonne" que je viens de découvrir.
Ce pauvre Vicomte n''est autre que le fils d'Athos : il
a la malchance de bruler d'amour pour une certaine...Louise de la Vallière.
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La lecture de ce "monument" est absolument passionnante !
D'incroyable péripéties, rebondissements, intrigues amoureuses et politiques se succèdent à un rythme effréné.
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Outre nos quatre mousquetaires, on y côtoie une multitude de personnages qui se déchirent, complotent, s'aiment, se trahissent : le jeune Louis XIV , La Vallière, Mazarin, Charles II d'Angleterre, Anne d'Autriche, Fouquet, Colbert et tant d'autres...

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Ce dernier volet me parait être le meilleur : on y ressent une mélancolie et une émotion non éprouvées, du moins dans mon souvenir, lors de la lecture des "Trois Mousquetaires" et de "Vingt Ans Après".
Tout va donc s'arrêter : Porthos, Athos et son fils, d'Artagnan vont mourir ; seul Aramis survivra...
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Un magnifique extrait : la mort de d'Artagnan :
"D’Artagnan allongeait le bras pour ouvrir ce coffret,  quand un boulet,  parti de la ville,  vint broyer le coffre entre les bras de l’officier,  frappa d’Artagnan en pleine poitrine,  et le renversa sur un talus de terre,  tandis que le bâton fleurdelisé,  s’échappant des flancs mutilés de la boîte,  venait en roulant se placer sous la main défaillante du maréchal.
D’Artagnan essaya de se relever. On l’avait cru renversé sans blessures. Un cri terrible partit du groupe de ses officiers épouvantés : le maréchal était couvert de sang ; la pâleur de la mort montait lentement à son noble visage.
Appuyé sur les bras qui,  de toutes parts,  se tendaient pour le recevoir,  il put tourner une fois encore ses regards vers la place,  et distinguer le drapeau blanc à la crête du bastion principal ; ses oreilles,  déjà sourdes aux bruits de la vie,  perçurent faiblement les roulements du tambour qui annonçaient la victoire.
Alors serrant de sa main crispée le bâton brodé de fleurs de lis d’or,  il abaissa vers lui ses yeux qui n’avaient plus la force de regarder au ciel,  et il tomba en murmurant ces mots étranges,  qui parurent aux soldats surpris autant de mots cabalistiques,  mots qui avaient jadis représenté tant de choses sur la terre,  et que nul,  excepté ce mourant,  ne comprenait plus :
– Athos,  Porthos,  au revoir. – Aramis,  à jamais,  adieu !
Des quatre vaillants hommes dont nous avons raconté l’histoire,  il ne restait plus qu’un seul corps : Dieu avait repris les âmes."

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